La délimitation du concept de violence a évolué grandement ces dernières années et reste encore très polémique.
Au niveau étymologique, le terme violence n’a pas la connotation d’un désir d’agresser autrui (radical grec et latin qui note seulement le désir de vivre). Il est donc important de différencier la violence naturelle et universelle dont nous avons besoin pour naître puis survivre, et la violence agressive qui apparaît chez l’être humain plus tardivement. C’est un élément de l’affectivité humaine particulièrement complexe.
Actuellement, il est globalement admis qu’il s’agit d’un comportement actif qui porte atteinte à l’intégrité morale, physique, matérielle de la personne. Cette atteinte à l’intégrité repose sur des bases objectives comme le code pénal, les comportements délictueux, et tout ce qui relève aussi des incivilités. Cependant, même s’il s’agit de comportements qui renvoient à une transgression par rapport à une culture définie, le psychologue clinicien considère qu’il y a, aussi, violence dans sa dimension subjective lorsque la personne concernée se sent agressée.
C’est ce dernier point qui provoque souvent des incompréhensions entre les critères relevant du droit et les critères relevant de la psychopathologie, notamment dans l’attribution d’indemnités aux victimes.